N°8 - Négocier son salaire ?



Le salaire est généralement un point que le recruteur abordera de lui-même en fin d’entretien avec la fameuse question : « ¿Qué son tus expectativas salariales? ». Évitez donc d’aborder le sujet en premier.
Le mieux est d’avoir réussi, avant l’entretien, à obtenir une fourchette des salaires correspondant au poste, au secteur et à votre niveau d’expérience… en Espagne évidemment. Pour cela, consultez les enquêtes de salaires publiées par les cabinets de recrutement (Michael Page notamment), qui tirent en général vers le haut. Mais surtout, discutez avec des professionnels du secteur, des amis, des anciens de votre école. C’est encore mieux s’ils font eux-mêmes partie de l’entreprise.

Si vous avez des doutes sur le salaire que vous avez annoncé, et si la tête de votre interlocuteur de vous donne pas d’indication, vous pouvez toujours demander si vous êtes à peu près dans les clous : « ¿Este sueldo está en la bandeja? ».

De toute façon, il vous sera difficile de garder un niveau de salaire français, à moins de faire un bond en termes de responsabilités. Dans tous les cas, ne soyez pas trop gourmand, ou on vous prendra pour un bon Frenchy qui s’y croit et ne connaît pas la réalité économique du pays. Pour information, le Salario Mínimo Interprofesional est en 2012 de 748,3 € bruts par mois. Difficile de vivre avec dans les grandes métropoles.

Attention ! Demandez bien s’il s’agit du salaire brut ou net (sachant que l’impôt est prélevé à la source, ce que vous touchez est net de tout impôt), et sur combien de mois il est payé. La plupart des entreprises espagnoles paient en 14 mois, avec 2 pagas extraordinarias généralement versées en juillet et en décembre. Pour faire le rapport entre brut et net, utilisez un site internet qui vous le calcule, comme www.calculatusueldo.com. Le calcul dépend en effet de la situation familiale, notamment du nombre d’enfants.
Demandez également quelle est la part du salaire variable. Elle peut être conséquente, notamment pour les commerciaux et les cadres.

Il est par contre possible de dire que vous attendez des bénéfices complémentaires. Les plus courants en Espagne sont :

  • Participación en los beneficios de la empresa
  • Seguro de salud : votre entreprise finance une partie de votre assurance santé, qui vous permettra d’avoir accès à un réseau de santé privé (par exemple, le réseau Sanitas qui semble être apprécié).
  • Seguro de vida 
  • Transportes :  paiement d’une partie de votre abonnement de transport, mise à disposition de bus d’entreprise ou encore carte de parking pour ceux qui travaillent en centre ville.
  • Tiquetes restaurante : même système qu’en France
  • Tiquetes guardería : il y a moins de crèches en Espagne qu’en France, alors votre entreprise peut financer en partie la garde de vos enfants
  • Teléfono móvil
  • Etc.

Les jours de congés sont moins nombreux qu’en France (22 jours au minimum contre 25), mais il y a plus de jours fériés en Espagne (14 contre 11). Vous aurez peut-être également droit à des dias libres de disposicion / dias por asuntos propios, qui rajoutent des jours de congés. 
Là encore, tout dépend de la convention collective signée par votre entreprise et de la communauté et de la ville dans lesquelles vous travaillez (jours fériés nationaux, régionaux et locaux). Le site de la Sécu (www.seg-social.es) vous permet de vérifier avec certitude les jours fériés valables dans chaque ville.

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